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DEBATunisie
10 mars 2008

Insurrection Rose

MANIFLAMANTS

 

Après l’insurrection de Sidi Bou, la révolte de Gafsa, un nouveau soulèvement encore plus étrange a été signalé hier soir dans les quartiers populaires de Tunis:
Partis du Sijoumi, des flamants roses ont brandi panneaux et banderoles exprimant leur farouche opposition à l'approfondissement des sebkhas et l’accueil des yachts et des marinas dans leurs zones d'habitats vers le Lac sud et la sebkhet Ariana.
Ils exigent des garanties contre le risque d’expropriation qui menace les communautés vivant sur les berges.
La menace de déplacement pèse en particulier sur la population de la Cité Chaker (quartier de flamants roses de Mégrine protégé par l'UNESCO)  qui pourrait faire l’objet d’expropriation sinon d’enclavement et ce par sa proximité à la future Cité du siècle.
De même leurs frères des rivages populaires de l’Ariana sont dans le collimateur de la future Cité des Roses (il s’agit d’une autre espèce de roses ).
Ils espèrent que l'Etat leur précise l'étendue des opérations et qu'il leur propose des garanties. En cas de fin de non recevoir ces derniers n'excluent pas d'étendre leur manif à l'ensemble du territoire en commençant par s'allier à leur frères du Djerid.

Des analystes qui tiennent à rester anonymes, craignent que ces mégaprojets, malgré leurs promesses de vie en rose, ne risquent d'exclure en plus des flamants roses, d'autres populations fragiles.
Pas étonnant que devant l'absence de toute information, ce ne sont plus seulement nos grands oiseaux roses qui sentent leur espèce menacée*


*Parmi les autres espèces menacées les analystes citent les puffins cendrés qui, depuis l’annonce d’un mégaprojet chinois dans leur île protégée de Zembra, prévoient une grande manif dans la capitale. ( notre blog aura le privilège de couvrir l’évènement )

Commentaires
H
- Le 19 janvier 2017, Sebkhet Sejoumi a accueilli 95 475 oiseaux d’eau, ce sont 20% de tous les oiseaux d’eau recensés en janvier 2017 en Tunisie.<br /> <br /> - Depuis 2013 la Sebkhet Sejoumi se classe à la 4ème position des zones humides importantes pour l’hivernage des oiseaux d’eau en Afrique du Nord.<br /> <br /> <br /> <br /> • Nous (l'Association "Les Amis des Oiseaux" (AAO) avions averti les autorités tunisiennes de la faiblesse de l’appel d’offre et des termes de référence de cette étude d’aménagement, qui sont, au moins en partie, responsables du résultat insatisfaisant de cette consultation.<br /> <br /> • Il est étonnant que les différents scénarios de l’étude arrivent à la même surface de « terres pleines », c’est-à-dire de superficies potentiellement constructibles ou aménageables. Cela laisse sous-entendre que l’objectif fixé par les commanditaires de l’étude était plutôt de créer une certaine superficie à construire et non pas le développement et l’aménagement de la zone humide en vue de la réconciliation des populations riverains avec ce site naturel exceptionnel.<br /> <br /> • Aucun des scénarios proposés conserve l’aspect naturel du pourtour de la zone humide, ou au moins d’une partie, condamnant ainsi la majorité des espèces d’oiseaux qui fréquentent la Sebkhet Sejoumi aujourd’hui à quitter les lieux.<br /> <br /> • Les services écosystémiques rendus par la Sebkhet Sejoumi sont encore mal étudiés et sous-estimés. La destruction de cette zone humide et l’altération de ses services aujourd’hui, couteront cher aux générations futures.<br /> <br /> Pour un bon nombre des problèmes de cette zone des solutions existent déjà : meilleure gestion des eaux usées, gestion et valorisation des déchets solides, valorisation de la zone humide comme haut lieu de l’éducation environnementale et de l’éco-tourisme en milieu urbain, etc
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